recherche véritablement sardanapalesque, avaient pour ornement des Vatteau peu connus, des Boucher inédits, des groupes de biscuit ou de terre cuite de Clodion, et sur des socles de jaspe ou de brèche antique quelques précieuses copies des plus jolis groupes du Musée, en marbre blanc. Joignez à cela, l’été, pour perspective, les vertes profondeurs d’un jardin touffu, solitaire, encombré de fleurs, peuplé d’oiseaux, arrosé d’un petit ruisseau d’eau vive, qui, avant de se répandre sur la fraîche pelouse, tombe du haut d’une roche noire et agreste, y brille comme un pli de gaze d’argent, et se fond en lame nacrée dans un bassin limpide où de beaux cygnes blancs se jouent avec grâce.
Et quand venait la nuit tiède et sereine, que d’ombre, que de parfum, que de silence dans les bosquets odorants dont l’épais feuillage servait de dais aux sofas rustiques faits de joncs et de nattes indiennes !
Pendant l’hiver, au contraire, excepté la porte de glace qui s’ouvrait sur la serre-chaude, tout était bien clos : la soie transparente des stores, le réseau de dentelles des ri-