deaux rendaient le jour plus mystérieux encore ; sur tous les meubles des masses de végétaux exotiques semblaient jaillir de grandes coupes étincelantes d’or et d’émail.
Dans cette retraite silencieuse, remplie de fleurs odorantes, de tableaux voluptueux, on aspirait une sorte d’atmosphère amoureuse, enivrante, qui plongeait l’âme et les sens dans de brûlantes langueurs…
Enfin, pour faire les honneurs de ce temple qui paraissait élevé à l’amour antique ou aux divinités nues de la Grèce, un homme, jeune et beau, élégant et distingué, tour à tour spirituel ou tendre, romanesque ou libertin, tantôt moqueur et gai jusqu’à la folie, tantôt plein de charme et de grâce, excellent musicien, doué d’une de ces voix vibrantes, passionnées, que les femmes ne peuvent entendre chanter sans ressentir une impression profonde… presque physique, enfin un homme amoureux surtout… amoureux toujours… tel était le vicomte.
À Athènes il eût été sans doute admiré, exalté, déifié à l’égal d’Alcibiade ; de nos jours, et à l’époque dont nous parlons, le vicomte