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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/127

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disant : Je suis à cette heure voué à l’exécration de tous, mais il a été un temps où l’on m’aimait, où l’on me protégeait, parce que j’étais inoffensif et bon…

Hélas !… il faut bien me réfugier dans le passé… quand je le puis… là seulement je trouve quelque calme…

En prononçant ces dernières paroles, l’accent du Maître d’école avait perdu de sa rudesse ; cet homme indomptable semblait profondément ému, il ajouta :

— Tiens, vois-tu, la salutaire influence de ces pensées est telle que ma fureur s’apaise… le courage… la force… la volonté me manquent pour te punir… non… ce n’est pas à moi de verser ton sang…

— Bravo, vieux ! Vois-tu, la Chouette, que c’était une frime… — cria Tortillard en applaudissant.

— Non, ce n’est pas à moi de verser ton sang — reprit le Maître d’école — ce serait un meurtre… excusable peut-être… mais ce serait toujours un meurtre… et j’ai assez des trois spectres… et puis, qui sait ?… tu te repentiras peut-être aussi un jour… toi ?