Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

En parlant ainsi le Maître d’école avait machinalement rendu à la Chouette quelque liberté de mouvement.

Elle en profita pour saisir le stylet qu’elle avait placé dans son corsage après le meurtre de Sarah… et pour porter un violent coup de cette arme au bandit, afin de se débarrasser tout à fait de lui.

Il poussa un cri de douleur perçant.

Les ardeurs féroces de sa haine, de sa vengeance, de sa rage, ses instincts sanguinaires, brusquement réveillés et exaspérés par cette attaque, firent une explosion soudaine, terrible, où s’abîma sa raison, déjà fortement ébranlée par tant de secousses.

— Ah ! vipère… j’ai senti ta dent ! — s’écria-t-il d’une voix tremblante de fureurj en étreignant avec force la Chouette, qui avait cru lui échapper ; tu rampais dans le caveau… hein ? — ajouta-t-il de plus en plus égaré ; — mais je te vais écraser… vipère ou chouette… Tu attendais sans doute la venue des fantômes… Oui, car le sang me bat dans les tempes… mes oreilles tintent… la tête me tourne… comme lorsqu’ils doivent venir… Oui, je ne me