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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/129

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trompe pas… Oh ! les voilà… du fond des ténèbres, ils s’avancent… Ils s’avancent… Comme ils sont pâles… et leur sang, comme il coule… rouge et fumant… Cela t’épouvante… tu te débats… Eh bien ! sois tranquille, tu ne les verras pas, les fantômes… non… tu ne les verras pas… j’ai pitié de toi… je vais te rendre aveugle… Tu seras comme moi… sans yeux

Ici le Maître d’école fit une pause…

La Chouette jeta un cri si horrible, que Tortillard épouvanté bondit sur sa marche de pierre, et se leva debout.

Les cris effroyables de la Chouette parurent mettre le comble au vertige furieux du Maître d’école.

— Chante… — disait-il à voix basse — chante… la Chouette… chante… ton chant de mort… Tu es heureuse… tu ne vois plus les trois fantômes de nos assassinés… le petit vieillard de la rue du Roule… la femme noyée… le marchand de bestiaux… Moi je les vois… ils approchent… ils me touchent… Oh ! qu’ils ont froid… ah !…

La dernière lueur de l’intelligence de ce