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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/146

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Cécily pour aller chez le notaire… avant d’aller chez le propriétaire… Vous croyez que c’est tout ?… joliment ! À peine avais-je le dos tourné, que ce Cabrion, qui avait guetté ma sortie, a eu le front d’envoyer ici deux grandes drôlesses qui se sont mises aux trousses d’Alfred… Tenez, les cheveux m’en dressent sur la tête… je vous dirai cela tout à l’heure… finissons du notaire.

Je pars donc en fiacre avec mademoiselle Cécily… comme vous me l’aviez recommandé… Elle avait son joli costume de paysanne allemande, vu qu’elle arrivait et qu’elle n’avait pas eu le temps de s’en faire faire un autre, ainsi que je devais le dire à M. Ferrand.

Vous me croirez si vous voulez, mon roi des locataires, j’ai vu bien des jolies filles ; je me suis vue moi-même dans mon printemps ; mais jamais je n’ai vu (moi comprise) une jeunesse qui puisse approcher à cent piques de Cécily… Elle a surtout dans le regard de ses grands scélérats d’yeux noirs… quelque chose… quelque chose… enfin on ne sait pas ce que c’est ; mais pour sûr… il y a quelque chose qui vous frappe… Quels yeux !