Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

» Bien, bien, que je me dis, tu vas tout seul, grigou, je te colloquerai Cécily ou j’y perdrai mon nom.

» Je suis sa tante, c’est vrai, que je réponds en grognant, et c’est une malheureuse parenté pour moi ; j’ai bien assez de charges ; j’aimerais autant que ma nièce s’en aille que de l’avoir sur les bras. Que le diable emporte les parents qui vous envoient une grande fille comme ça sans seulement l’affranchir ! Pour le coup, voilà Cécily, qui avait l’air d’avoir le mot, qui se met à fondre en larmes… Là-dessus le notaire prend son creux comme un prédicateur, et se met à me dire :

» Vous devez compte à Dieu du dépôt que la Providence a remis entre vos mains ; ce serait un crime que d’exposer cette jeune fille à la perdition. Je consens à vous aider dans une œuvre charitable, si votre nièce me promet d’être laborieuse, honnête et pieuse, et surtout de ne jamais, mais jamais sortir de chez moi, j’aurai pitié d’elle et je la prendrai à mon service.

» Non, non, j’aime mieux m’en retourner au pays, dit Cécily en pleurant encore.