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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/154

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noyée avant-hier… Et je reprends tout haut :

« Sans doute, monsieur, la place est avantageuse, mais si cette jeunesse a le mal du pays…

» Ce mal passera, me répond le notaire ; voyons, décidez-vous… est-ce oui ou non ?… Si vous y consentez, amenez-moi votre nièce demain soir à la même heure, et elle entrera tout de suite à mon service… mon portier la mettra au fait… Quant aux gages, je donne en commençant vingt francs par mois et vous serez nourrie.

» Ah ! monsieur, vous mettrez bien cinq francs de plus ?…

» Non, plus tard… si je suis content, nous verrons… Mais je dois vous prévenir que votre nièce ne sortira jamais, et que personne ne viendra la voir.

» Eh ! mon Dieu, monsieur, qui voulez-vous qui vienne la voir ? elle ne connaît que moi à Paris, et j’ai ma porte à garder ; ça m’a assez dérangée d’être obligée de l’accompagner ici ; vous ne me verrez plus, elle me sera aussi étrangère que si elle n’était jamais venue de