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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/155

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son pays. Quant à ce qu’elle ne sorte pas, il y a un moyen bien simple : laissez-lui le costume de son pays, elle n’osera pas aller habillée comme cela dans les rues.

» Vous avez raison, me dit le notaire ; c’est d’ailleurs respectable de tenir aux vêtements de son pays… Elle restera donc vêtue en Alsacienne.

» Allons, que je dis à Cécily, qui, la tête basse, pleurnichait toujours, il faut te décider, ma fille ; une bonne place dans une honnête maison ne se trouve pas tous les jours ; et d’ailleurs, si tu refuses, arrange-toi comme tu voudras, je ne m’en mêle plus. »

Là-dessus Cécily répond en soupirant, le cœur tout gros, qu’elle consent à rester, mais à condition que, si dans une quinzaine de jours le mal du pays la tourmente trop, elle pourra s’en aller.

« Je ne veux pas vous garder de force, dit le notaire, et je ne suis pas embarrassé de trouver des servantes. Voilà votre denier à Dieu ; votre tante n’aura qu’à vous ramener ici demain soir.

» Cécily n’avait pas cessé de pleurnicher.