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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/162

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l’autre impudique de répéter en chœur : — C’est pour Cabrion… c’est pour Cabrion !

Après une pause accompagnée d’un soupir douloureux, Alfred reprit :

— Pendant cette impudente spoliation… je lève les yeux et je vois collée aux vitres de la loge la figure infernale de Cabrion avec sa barbe et son chapeau pointu… il riait… il riait… il était hideux. Pour échapper à cette vision odieuse, je ferme les yeux… Quand je les ai rouverts, tout avait disparu… je me suis retrouvé sur ma chaise… le chef à nu et complètement dévasté !… Vous le voyez, monsieur, Cabrion est arrivé à ses fins à force de ruse, d’opiniâtreté et d’audace… et par quels moyens, mon Dieu !!… Il voulait me faire passer pour son ami !… il a commencé par afficher ici que nous faisions commerce d’amitié ensemble. Non content de cela… à cette heure mon nom est accolé au sien sur tous les murs de la capitale avec un énorme trait d’union. Il n’y a pas à cette heure un habitant de Paris qui mette en doute mon intimité avec ce misérable ; il voulait de mes cheveux, il en a… il les a tous, grâce aux exactions de ces sirènes ef-