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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/161

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tant de ma stupeur, les deux sirènes s’approchent avec une espèce de cadence, en faisant des ronds de jambe et en arrondissant les bras… Je m’immobilise de plus en plus. Elles m’atteignent… elles m’enlacent.

— Enlacer un homme d’âge et marié… les gredines ! Ah ! si j’avais été là… avec mon manche à balai — s’écria Anastasie… — Je vous en aurais donné de la cadence et des ronds de jambes, gourgandines !

— Quand je me sens enlacé — reprit Alfred — mon sang ne fait qu’un tour… j’ai la petite mort… Alors l’une des sirènes… la plus effrontée, une grande blonde, se penche sur mon épaule, m’enlève mon chapeau, et me met le chef à nu, toujours en cadence… avec des ronds de jambes et en arrondissant les bras. Alors sa complice, tirant une paire de ciseaux de son feuillage, rassemble en une énorme mèche tout ce qui me restait de cheveux derrière la tête, et me coupe le tout, monsieur, le tout… toujours avec des ronds de jambes ; puis elle dit en chantonnant et en cadençant : — C’est pour Cabrion… — et