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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/175

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ment, auprès du voyage que je viens de faire avec cet infernal Polidori.

— Que dis-tu ? Polidori…

— Je l’ai ramené…

— Avec toi ?

— Avec moi… Jugez… quelle compagnie… pendant douze heures côte à côte avec l’homme que je méprise et que je hais le plus au monde… Autant voyager avec un serpent… ma bête d’antipathie.

— Et où est Polidori, maintenant ?

— Dans la maison de l’allée des Veuves… sous bonne et sûre garde…

— Il n’a donc fait aucune résistance pour te suivre ?

— Aucune… Je lui ai laissé le choix d’être arrêté sur-le-champ par les autorités françaises ou d’être mon prisonnier allée des Veuves : il n’a pas hésité.

— Tu as eu raison, il vaut mieux l’avoir ainsi sous la main. Tu es un homme d’or, mon vieux Murph ; mais raconte-moi ton voyage… Je suis impatient de savoir comment cette femme indigne et son indigne complice ont été enfin démasqués.