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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/183

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» Remarquant aussitôt la surprise et la frayeur de ma belle-mère et de Polidori, je me félicitai de mon action. Mon père, stupéfait, semblait irrité de me voir, je m’y attendais. Polidori me lança un coup d’œil féroce ; malgré la présence de mon père et celle de la garde-malade, je craignis que ce misérable, voyant son crime presque découvert, ne se portât contre moi à quelque extrémité.

» Je sentis le besoin d’un appui dans ce moment décisif, je sonnai ; un des gens de mon père accourut ; je le priai de dire à mon valet de chambre (il était prévenu) d’aller chercher quelques objets que j’avais laissés au tournebride ; sir Walter Murph savait que, pour ne pas éveiller les soupçons de ma belle-mère, dans le cas où je serais obligée de donner mes ordres devant elle, j’emploierais ce moyen pour le mander auprès de moi.

» La surprise de mon père, de ma belle-mère était telle, que le domestique sortit avant qu’ils eussent pu dire un mot : je fus rassurée ; au bout de quelques instants sir Walter Murph serait auprès de moi…

» — Qu’est-ce que cela signifie ? — me dit