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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/192

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monsieur le comte — dit sir Walter. — Et ces preuves, les réponses de ce misérable vous les fourniront tout à l’heure. — Puis sir Walter adressa la parole en allemand au docteur Polidori, qui semblait avoir repris un peu d’assurance, mais qui la perdit aussitôt. »

— Que lui as-tu dit ? — demanda Rodolphe au squire en s’interrompant de lire.

— Quelques mots significatifs, monseigneur, à peu près ceux-ci : Tu as échappé par la fuite à la condamnation dont tu avais été frappé par la justice du grand-duché ; tu demeures rue du Temple, sous le faux nom de Bradamanti ; on sait à quel abominable métier tu te livres ; tu as empoisonné la première femme du comte ; il y a trois jours, madame d’Orbigny est allée te chercher pour t’emmener ici empoisonner son mari ; S. A. R. est à Paris, elle a les preuves de tout ce que j’avance. Si tu avoues la vérité, afin de confondre cette misérable femme, tu peux espérer, non ta grâce, mais un adoucissement au châtiment que tu mérites ; tu me suivras à Paris, où je te déposerai en lieu sûr jusqu’à ce que S. A. ait décidé de toi. Sinon, de deux