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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/198

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Polidori, monseigneur, avait changés en certitude.

» Je dus dire aussi à mon père comment ma belle-mère m’avait poursuivie de sa haine jusque dans mon mariage, et quel avait été son but en me faisant épouser M. d’Harville…

» Autant mon père s’était montré faible, aveugle à l’égard de cette femme, autant il voulait se montrer impitoyable envers elle ; il s’accusait avec désespoir d’avoir été presque le complice de ce monstre en lui donnant sa main après la mort de ma mère ; il voulait livrer madame d’Orbigny aux tribunaux ; je lui représentai le scandale odieux d’un tel procès dont l’éclat serait si fâcheux pour lui ; je l’engageai à chasser pour jamais ma belle-mère de sa présence en lui assurant seulement ce qui lui était nécessaire pour vivre, puisqu’elle portait son nom.

» J’eus assez de peine à obtenir de mon père ces résolutions modérées ; il voulut me charger de la chasser de la maison. Cette mission m’était doublement pénible ; je songeai que sir Walter voudrait peut-être bien s’en charger… Il y consentit. »