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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/201

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prit Rodolphe continuant de lire la lettre de madame d’Harville — de trop tristes souvenirs le poursuivraient ici ; quoique sa santé soit chancelante, les distractions d’un voyage de quelques jours, le changement d’air, ne peuvent que lui être favorables, a dit le médecin que le docteur Polidori avait remplacé, et que j’ai fait aussitôt mander à la ville voisine ; mon père a voulu qu’il analysât le contenu du flacon, sans lui rien dire de ce qui s’était passé ; le médecin répondit qu’il ne pouvait s’occuper de cette opération que chez lui, et qu’avant deux heures nous saurions le résultat de l’expérience. Le résultat fut que plusieurs doses de cette liqueur, composée avec un art infernal, pouvaient, en un temps donné, causer la mort sans laisser néanmoins d’autres traces que celles d’une maladie ordinaire que le médecin nomma.

» Dans quelques heures, monseigneur, je pars avec mon père et ma fille pour Fontainebleau ; nous y resterons quelque temps, puis, selon le désir de mon père, nous reviendrons à Paris, mais non pas chez moi : il me serait