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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/202

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impossible d’y demeurer après le déplorable accident qui s’y est passé.

» Ainsi que je vous l’ai dit, monseigneur, en commençant cette lettre, les faits vous prouvent tout ce que je dois encore à votre inépuisable sollicitude… Prévenue par vous, aidée de vos conseils, forte de l’appui de votre excellent et courageux sir Walter, j’ai pu arracher mon père à un péril certain, et je suis assurée du retour de sa tendresse…

» Adieu, monseigneur ; il m’est impossible de vous en dire davantage ; mon cœur est trop plein, trop d’émotions l’agitent, je vous exprimerais mal tout ce qu’il ressent…

» d’Orbigny d’Harville. »

« Je rouvre cette lettre à la hâte, monseigneur, pour réparer un oubli dont je suis confuse : en cherchant, d’après vos nobles inspirations, quelque bien à faire, j’étais allée à la prison de Saint-Lazare visiter de pauvres prisonnières : j’y ai trouvé une malheureuse enfant à laquelle vous vous êtes intéressé… Sa douceur angélique, sa pieuse résignation font l’admiration des respectables femmes qui