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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/215

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enfant, je serai sans pitié, et alors c’est à la justice que M. de Graün s’adressera.

— D’après la lettre de madame d’Harville, la Goualeuse serait détenue à Saint-Lazare.

— Oui, mais Rigolette affirme l’avoir vue libre et sortie de prison… Il y a là un mystère qu’il faut éclaircir.

— Je vais à l’instant donner vos ordres au baron de Graün, monseigneur ; mais permettez-moi d’ouvrir cette lettre ; elle est de mon correspondant de Marseille, à qui j’avais recommandé le Chourineur : il devait faciliter le passage de ce pauvre diable en Algérie.

— Eh bien ! est-il parti ?…

— Monseigneur, voici qui est singulier !

— Qu’y a-t-il ?

— Après avoir long-temps attendu à Marseille un bâtiment en partance pour l’Algérie, le Chourineur, qui semblait de plus en plus triste et soucieux, a subitement déclaré, le jour même fixé pour son embarquement, qu’il préférait retourner à Paris…

— Quelle bizarrerie !

— Bien que mon correspondant eût, ainsi qu’il était convenu, mis une assez forte