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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/236

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saute-ruisseau, à qui la carcasse et les pattes de la bête avaient été libéralement dévolues.

M. le maître-clerc dit à ses collègues :

— D’abord il faut que vous sachiez que depuis quelques jours le portier s’inquiétait de la santé du patron ; comme le bonhomme veille très-tard, il avait vu plusieurs fois M. Ferrand descendre dans le jardin la nuit, malgré le froid ou la pluie, et s’y promener à grands pas… Il s’est hasardé une fois à sortir de sa niche et à demander à son maître s’il avait besoin de quelque chose. Le patron l’a envoyé se coucher d’un tel ton que, depuis, le portier s’est tenu coi, et qu’il s’y tient toujours, dès qu’il entend le patron descendre au jardin, ce qui arrive presque toutes les nuits… tel temps qu’il fasse.

— Le patron est peut-être somnambule ?

— Ça n’est pas probable… mais de pareilles promenades nocturnes annoncent une fameuse agitation… J’arrive à mon histoire… Tout à l’heure je me rends dans le cabinet du patron pour lui demander quelques signatures… au moment où je mettais la main au bouton de la serrure… il me semble entendre