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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/241

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donc pas rester chez moi sans être environné d’espions ? Qu’ai-je dit ?… Qu’avez-vous entendu ?… Répondez… répondez… — Ma foi, il avait l’air si méchant, que j’ai repris : — Je n’ai rien entendu, monsieur, j’entre ici à l’instant même. — Vous ne me trompez pas ? — Non, monsieur. — Eh bien ! que voulez-vous ? — Vous demander quelques signatures, monsieur. — Donnez. — Et le voilà qui se met à signer, à signer… sans les lire, une demi-douzaine d’actes notariés, lui qui ne mettait jamais son paraphe sur un acte sans l’épeler, pour ainsi dire, lettre par lettre, et deux fois d’un bout à l’autre. Je remarquais que de temps en temps sa main se ralentissait au milieu de sa signature, comme s’il eût été absorbé par une idée fixe, et puis il reprenait et signait vite, vite, et comme convulsivement. Quand tout a été signé, il m’a dit de me retirer, et je l’ai entendu descendre par le petit escalier qui communique de son cabinet dans la cour.

— J’en reviens toujours là… qu’est-ce qu’il peut avoir ?

— Messieurs, c’est peut-être madame Séraphin qu’il regrette.