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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/247

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CHAPITRE XIV.

LUXURIEUX POINT NE SERAS…



… Mais au lieu de m’en tenir à ce qu’il y a de lumineux et de pur dans cette union des esprits et des cœurs à qui l’amitié se borne, le fond bourbeux de ma lubricité, remué par cette pointe de volupté qui se fait sentir à l’âge où j’étais, exhalait des nuages qui offusquaient les yeux de mon esprit.

… Je m’abandonnais sans mesure à mes plaisirs sensuels, dont l’ardeur, comme une poix bouillante, brûlait mon cœur et consumait tout ce qu’il y avait de vigueur et de force.

… Quand je voyais de mes compagnons qui se vantaient de leurs débauches, et qui s’en savaient d’autant meilleur gré qu’elles étaient plus infâmes, j’avais honte de n’en avoir pas fait autant.
Confessions de saint Augustin.
(liv. ii, chap. ii et iii.)


Il fait nuit.

Le profond silence qui règne dans le pavillon habité par Jacques Ferrand est interrompu de temps en temps par les gémissements du vent et par les rafales de la pluie qui tombe à torrents.