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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/248

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Ces bruits mélancoliques semblent rendre plus complète encore la solitude de cette demeure.

Dans une chambre à coucher du premier étage, très-confortablement meublée à neuf et garnie d’un épais tapis, une jeune femme se tient debout devant une cheminée où flambe un excellent feu.

Chose assez étrange ! au milieu de la porte soigneusement verrouillée qui fait face au lit, on remarque un petit guichet de cinq ou six pouces carrés qui peut s’ouvrir du dehors.

Une lampe à réflecteur jette une demi-clarté dans cette chambre, tendue d’un papier grenat ; les rideaux du lit, de la croisée, ainsi que la couverture d’un vaste sofa, sont de damas soie et laine de même couleur.

Nous insistons minutieusement sur ces détails de demi-luxe si récemment importé dans l’habitation du notaire, parce que ce demi-luxe annonce une révolution complète dans les habitudes de Jacques Ferrand, jusqu’alors d’une avarice sordide et d’une insouciance de Spartiate (surtout à l’endroit d’autrui) pour tout ce qui touchait au bien-être.