Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lates à coins bleus, ainsi que cela se rencontre chez les vieux peintres flamands, qui montrent si complaisamment les jarretières de leurs robustes héroïnes.

Jamais artiste n’a rêvé un galbe aussi pur que celui des jambes de Cécily ; nerveuses et fines au-dessous de leur mollet rebondi, elles se terminent par un pied mignon, bien à l’aise et bien cambré dans son tout petit soulier de maroquin noir à boucle d’argent.

Cécily, un peu hanchée sur le côté gauche, est debout en face de la glace qui surmonte la cheminée… L’échancrure de son spencer permet de voir son cou élégant et potelé, d’une blancheur éblouissante, mais sans transparence.

Otant son béguin de velours cerise pour le remplacer par un madras, la créole découvrit ses épais et magnifiques cheveux d’un noir bleu, qui, séparés au milieu du front et naturellement frisés, ne descendaient pas plus bas que le collier de Vénus qui joignait le col aux épaules.

Il faut connaître le goût inimitable avec lequel les créoles tortillent autour de leur tête