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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/271

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Alors commença pour ce misérable une vie terrible.

Renfermé dans la solitude impénétrable de sa maison, inaccessible à tous, de plus en plus sous le joug de son amour effréné, renonçant à pénétrer les secrets de cette femme étrange, de maître il devint esclave ; il fut le valet de Cécily, il la servait à ses repas, il prenait soin de son appartement.

Prévenue par le baron que Louise avait été surprise par un narcotique, la créole ne buvait que de l’eau très-limpide, ne mangeait que des mets impossibles à falsifier ; elle avait choisi la chambre qu’elle devait occuper, et s’était assurée que les murailles ne recelaient aucune porte secrète.

D’ailleurs Jacques Ferrand comprit bientôt que Cécily n’était pas une femme qu’il pût surprendre ou violenter impunément. Elle était vigoureuse, agile et dangereusement armée ; un délire frénétique aurait donc pu seul le porter à des tentatives désespérées, et elle s’était parfaitement mise à l’abri de ce péril…

Néanmoins, pour ne pas lasser et rebuter