Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ses manières révélaient assez qu’elle n’était pas, ainsi qu’elle le disait, une prude. Cette conviction, donnant de vagues espérances au notaire, assurait davantage encore l’empire de Cécily.

En un mot, la luxure de Jacques Ferrand étouffant la voix de la froide raison, il s’abandonnait en aveugle au torrent de désirs effrénés qui l’emportait.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il fut convenu que Cécily ne serait sa servante qu’en apparence : il n’y aurait pas ainsi de scandale ; de plus, pour assurer davantage encore la sécurité de son hôtesse, il ne prendrait pas d’autre domestique, il se résignerait à la servir et à se servir lui-même ; un traiteur voisin apporterait ses repas, il paierait en argent le déjeuner de ses clercs, et le portier se chargerait des soins ménagers de l’étude. Enfin le notaire ferait promptement meubler au premier une chambre au goût de Cécily : celle-ci voulait payer les frais… il s’y opposa et dépensa deux mille francs…

Cette générosité était énorme, et prouvait la violence inouïe de sa passion.