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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/292

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éclairée, au milieu de l’obscurité du reste de la chambre.

Pour compléter l’effet de ce tableau, que le lecteur se rappelle l’aspect mystérieux, presque fantastique, d’un appartement où la flamme de la cheminée lutte contre les grandes ombres noires qui tremblent au plafond et sur les murailles…

L’ouragan redoublait de violence, on l’entendait mugir au-dehors.

Tout en préludant sur sa guitare, Cécily attachait opiniâtrement son regard magnétique sur Jacques Ferrand, qui, fasciné, ne la quittait pas des yeux.

— Tenez, maître — dit la créole — écoutez une chanson de mon pays ; nous ne savons pas faire de vers, nous disons un simple récitatif sans rimes, et entre chaque repos nous improvisons tant bien que mal une cantilène appropriée à l’idée du couplet ; c’est très-naïf et très-pastoral, cela vous plaira, j’en suis sûre, maître… Cette chanson s’appelle La Femme amoureuse ; c’est elle qui parle.

Et Cécily commença une sorte de récitatif