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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/305

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Il porta rapidement la main à sa poitrine, ouvrit son gilet, rompit avec violence une chaînette d’acier à laquelle était suspendu un petit portefeuille rouge, le prit, et le montrant par le guichet à Cécily, il lui dit d’une voix oppressée, haletante :

— Voilà de quoi faire tomber ma tête… tire le verrou… le portefeuille est à toi…

— Donne, mon tigre !… — s’écria Cécily.

Et tirant bruyamment le verrou d’une main, de l’autre elle saisit le portefeuille…

Mais Jacques Ferrand ne le lui abandonna qu’au moment où il sentit la porte céder sous son effort…

Mais si la porte céda… elle ne fit que s’entrebâiller de la largeur d’un demi-pied environ, retenue qu’elle était à la hauteur de la serrure par la chaîne et les pitons.

À cet obstacle imprévu, Jacques Ferrand se précipita contre la porte et l’ébranla d’un effort désespéré.

Cécily, avec la rapidité de la pensée, prit le portefeuille entre ses dents, ouvrit la croisée, jeta dans la cour un manteau, et aussi leste que hardie, se servant d’une corde à nœuds