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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/313

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Ce sont de grandes façades de pierre blanche percées de hautes et larges fenêtres où circule abondamment un air vif et pur. Les dalles et le pavé des préaux sont d’une scrupuleuse propreté. Au rez-de-chaussée, de vastes salles chauffées pendant l’hiver, fraîchement aérées pendant l’été, servent durant le jour de lieu de conversation, d’atelier ou de réfectoire aux détenus.

Les étages supérieurs sont consacrés à d’immenses dortoirs de dix ou douze pieds d’élévation, au carrelage net et luisant ; deux rangées de lits de fer les garnissent, lits excellents, composés d’une paillasse, d’un moelleux et épais matelas, d’un traversin, de draps de toile bien blanche et d’une chaude couverture de laine.

À la vue de ces établissements réunissant toutes les conditions du bien-être et de la salubrité, on reste malgré soi fort surpris, habitué que l’on est à regarder les prisons comme des antres tristes, sordides, malsains et ténébreux.

On se trompe.

Ce qui est triste, sordide et ténébreux, ce