Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/318

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une atmosphère abominablement viciée des gens qu’un air pur et salubre pourrait seul sauver.

Que de siècles pour reconnaître qu’en agglomérant les êtres gangrenés, on redouble l’intensité de leur corruption, qui devient ainsi incurable !

Que de siècles pour reconnaître qu’il n’est, en un mot, qu’un remède à cette lèpre envahissante qui menace le corps social…

L’isolement !…

Nous nous estimerions heureux si notre faible voix pouvait être, sinon comptée, du moins entendue parmi toutes celles qui, plus imposantes, plus éloquentes que la nôtre, demandent, avec une si juste et si impatiente insistance, l’application complète, absolue, du système cellulaire.

Un jour aussi, peut-être, la société saura que le mal est une maladie accidentelle et non pas organique ; que les crimes sont presque toujours des faits de subversion d’instincts, de penchants toujours bons dans leur essence, mais faussés, mais maléficiés par l’ignorance, l’égoïsme ou l’incurie des gouver-