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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/327

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renouveliez mes petites provisions, père Micou.

— Que le diable me brûle si je le fais… c’est bon une fois.

— Bon une fois ? allons donc ! des jambons et du vin, c’est bon toujours, vous savez bien ça.

— C’est possible, mais je ne suis pas chargé de te nourrir de friandises.

— Ah ! père Micou !… c’est mal, c’est injuste, me refuser du jambon, à moi qui vous ai si souvent porté du gras-double[1].

— Tais-toi donc, malheureux ! — dit le receleur effrayé.

— Non, j’en ferai juge le curieux[2] ; je lui dirai : Figurez-vous que le père Micou…

— C’est bon, c’est bon — s’écria le recéleur, voyant avec autant de crainte que de colère Nicolas très-disposé à abuser de l’empire que lui donnait leur complicité — j’y consens… je te renouvellerai ta provision, quand elle sera finie.

— C’est juste… rien que juste… Faudra pas non plus oublier d’envoyer du café à ma

  1. Du plomb volé.
  2. Le juge.