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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/329

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chauds… vous ne voudriez pas que je m’enrhume, n’est-ce pas ?

— Je voudrais que tu crèves !…

— Merci, père Micou, ça sera pour plus tard ; aujourd’hui j’aime autant autre chose… je veux la passer douce… Au moins si on me raccourcit comme mon père… j’aurai joui de la vie.

— Elle est propre, ta vie.

— Elle est superbe !… depuis que je suis ici, je m’amuse comme un roi… S’il y avait eu des lampions et des fusées, on aurait illuminé et tiré des fusées en mon honneur, quand on a su que j’étais le fils du fameux Martial, le guillotiné.

— C’est touchant… Belle parenté !

— Tiens ! il y a bien des ducs et des marquis… pourquoi donc que nous n’aurions pas notre noblesse, nous autres ? — dit le brigand avec une ironie farouche.

— Oui… c’est Charlot[1] qui vous les donne sur la place du Palais, vos lettres de noblesse…

— Bien sûr que ce n’est pas monsieur le

  1. Le bourreau.