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Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/331

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— Je n’en sais rien… Ils disaient qu’en province il avait coqué[1] quelqu’un de leur bande.

— J’en étais sûr… Germain est un mouton… Eh bien ! on en mangera du mouton… Je vas dire ça aux amis… ça leur donnera de l’appétit… Ah çà ! le Gros-Boiteux fait-il toujours des niches à vos locataires ?

— Dieu merci, j’en suis débarrassé de ce vilain gueux-là ! tu le verras ici aujourd’hui ou demain.

— Vive la joie ! nous allons rire ! En voilà encore un qui ne boude pas !

— C’est parce qu’il va retrouver ici Germain… que je t’ai dit que le compte du jeune homme serait bon… si c’est le même…

  1. Dénoncé. — On se souvient que Germain, élevé pour le crime par un ami de son père, le Maître d’école, ayant refusé de favoriser un vol que l’on voulait commettre chez le banquier où il était employé à Nantes, avait instruit son patron de ce qu’on tramait contre lui et s’était réfugié à Paris. Quelques temps après, ayant rencontré dans cette ville le misérable dont il avait refusé d’être le complice à Nantes, Germain, épié par lui, avait manqué d’être victime d’un guet-apens nocturne. C’était pour échapper à de nouveaux dangers qu’il avait quitté la rue du Temple et tenu secret son nouveau domicile.