Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/332

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et pourquoi l’a-t-on pincé, le Gros-Boiteux ?

— Pour un vol commis avec un libéré qui voulait rester honnête et travailler… Ah ! bien oui ! le Gros-Boiteux l’a joliment enfoncé… il a tant de vice, ce gueux-là !… Je suis sûr que c’est lui qui a forcé la malle de ces deux femmes qui occupent chez moi le cabinet du quatrième.

— Quelles femmes ? Ah ! oui… deux femmes, dont la plus jeune vous incendiait, vieux brigand, tant vous la trouviez gentille.

— Elles n’incendieront plus personne ; car, à l’heure qu’il est, la mère doit être morte, et la fille n’en vaut guère mieux. J’en serai pour une quinzaine de loyer ; mais que le diable me brûle si je donne seulement une loque pour les enterrer !… J’ai fait assez de pertes, sans compter les douceurs que tu me pries de donner à toi et à ta famille ; ça arrange joliment mes affaires… J’ai de la chance cette année…

— Bah ! bah ! vous vous plaignez toujours, père Micou ; vous êtes riche comme un Crésus… Ah çà ! que je ne vous retienne pas !…