Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/160

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fière reconnaissance — me répond le père Roussel.

— Voyons… expliquez-vous un peu plus clairement — dit Germain en souriant.

— C’est absolument ce que j’ai dit au gardien : — Parlez plus clairement. — Alors il m’a répondu : — Ce n’est pas M. Germain, mais sa jolie petite visiteuse qui a été pleine de bontés pour votre sœur. Elle l’a entendue vous raconter les malheurs de son ménage, et au moment où la pauvre femme sortait du parloir la jeune fille lui a offert de lui être utile autant qu’elle le pourrait.

— Bonne Rigolette !!! — s’écria Germain attendri… — Elle s’est bien gardée de m’en rien dire !!!

— Oh ! pour lors — que je réponds au gardien — je ne suis qu’une oie : vous aviez raison, M. Germain a été bon pour moi ; car sa visiteuse, c’est comme qui dirait lui ; et ma sœur Jeanne, c’est comme qui dirait moi, et bien plus que moi…

— Pauvre petite Rigolette ! — reprit Germain — cela ne m’étonne pas… elle a un cœur si généreux, si compatissant.