ne pouvait donc venir au secours de Gringalet. »
— Oh ! pour cette fois — se dirent les prisonniers impressionnés par ce récit — Gringalet, tu es perdu…
— Pauvre petit…
— Quel dommage !
— S’il ne fallait que donner vingt sous pour le sauver, je les donnerais.
— Moi aussi.
— Gueux de Coupe-en-Deux !
— Qu’est-ce qu’il va lui faire ?
Pique-Vinaigre continua :
« Quand Gringalet fut bien attaché sur sa chaise, son maître lui dit — et le conteur imita de nouveau l’accent d’un homme ivre : — Ah !… gredin… c’est toi… qui as été cause que… que j’ai été battu par le doyen… tu… vas mou… mourir…
» Et il tire de sa poche un grand rasoir tout fraîchement repassé, l’ouvre, et prend d’une main Gringalet par les cheveux… »
Un murmure d’indignation et d’horreur circula parmi les détenus et interrompit un moment Pique-Vinaigre, qui reprit :