Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/228

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« À la vue du rasoir, l’enfant se mit à crier :

» — Grâce ! mon maître… grâce ! ne me tuez pas !

» — Va, crie… crie… môme… tu ne crieras pas long-temps — répondit Coupe-en-Deux.

» — Moucheron d’or ! moucheron d’or ! à mon secours ! — cria le pauvre Gringalet presque en délire, et se rappelant son rêve qui l’avait tant frappé ; — voilà l’araignée qui va me tuer !

» — Ah ! tu m’app… tu m’appelles… araignée, toi… — dit Coupe-en-Deux. — À cause de ça… et d’autres… d’autres choses, tu vas mourir… entends-tu… mais… pas de ma main… parce que… la… chose… et puis qu’on me guillotinerait… je dirai… et… prou… prouverai que c’est… le singe… J’ai… tantôt… préparé la chose… a… a… enfin n’importe — dit Coupe-en-Deux en se soutenant à peine ; puis, appelant son singe, qui, au bout de sa chaîne, la tendait de toutes ses forces en grinçant des dents et en regardant tour à tour son maître et l’enfant :

» — Tiens, Gargousse — lui dit-il en lui montrant le rasoir et Gringalet qu’il tenait