Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/244

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La terreur et la souffrance de Germain avaient été si vives, sa faiblesse était si grande, qu’il lui fallut s’appuyer sur deux gardiens pour arriver jusqu’à une chambre voisine du cabinet du directeur, où on le conduisit. Là, il se trouva mal ; son cou, excorié, portait l’empreinte livide et sanglante des doigts de fer du Squelette. Quelques secondes de plus, le fiancé de Rigolette aurait été étranglé.

Le gardien chargé de la surveillance du parloir, et qui, nous l’avons dit, s’était toujours intéressé à Germain, lui donna les premiers secours.

Lorsque celui-ci revint à lui, lorsque la réflexion succéda aux émotions rapides et terribles qui lui avaient à peine laissé l’exercice de sa raison, sa première pensée fut pour son sauveur.

— Merci de vos bons soins, monsieur — dit-il au gardien ; — sans cet homme courageux, j’étais perdu.

— Comment vous trouvez-vous ?

— Mieux… Ah ! tout ce qui vient de se passer me semble un songe horrible !…