marqué, pendant cet entretien, et surtout pendant celui qui va suivre, l’accent contraint et courroucé de Jacques Ferrand ; car il est inutile de dire qu’une volonté supérieure à la sienne, que la volonté de Rodolphe en un mot, imposait à cet homme des paroles et des actes diamétralement opposés à son véritable caractère.
Aussi, quelquefois poussé à bout, le notaire paraissait hésiter à obéir à cette toute-puissante et invisible autorité ; mais un regard de Polidori mettait un terme à cette indécision ; alors, concentrant avec un soupir de fureur les plus violents ressentiments, Jacques Ferrand subissait le joug qu’il ne pouvait briser.
— Hélas ! monsieur l’abbé — reprit Polidori qui semblait prendre à tâche de torturer son complice, comme on dit vulgairement, à coups d’épingles — mon pauvre ami néglige trop sa santé… Dites-lui donc, avec moi, qu’il se soigne, sinon pour lui, pour ses amis, du moins pour les malheureux dont il est l’espoir et le soutien…
— Assez !… assez !… — murmura le notaire d’une voix sourde.