Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/306

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— Je conçois que les louanges de votre ami blessent votre modestie ; occupons-nous donc de vos nouvelles bonnes œuvres, et oublions que vous en êtes l’auteur ; mais avant parlons de l’affaire dont vous m’avez chargé. J’ai, selon votre désir, déposé à la Banque de France, et sous mon nom, la somme de cent mille écus destinés à la restitution dont vous êtes l’intermédiaire, et qui doit s’opérer par mes mains… Vous avez préféré que ce dépôt ne restât pas chez vous, quoique pourtant il y eût été, ce me semble, aussi sûrement placé qu’à la banque.

— En cela, monsieur l’abbé, je me suis conformé aux intentions de l’auteur inconnu de cette restitution ; il agit ainsi pour le repos de sa conscience… D’après ses vœux, j’ai dû vous confier cette somme, et vous prier de la remettre à madame veuve de Fermont… née de Renneville… (la voix du notaire trembla légèrement en prononçant ces noms), lorsque cette dame se présenterait chez vous en justifiant de sa possession d’état.

— J’accomplirai la mission dont vous me chargez — dit le prêtre.