Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/307

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— Ce n’est pas la dernière, monsieur l’abbé.

— Tant mieux, si les autres ressemblent à celle-ci ; car, sans vouloir rechercher les motifs qui l’imposent, je suis toujours touché d’une restitution volontaire ; ces arrêts souverains, que la seule conscience dicte et qu’on exécute fidèlement et librement dans son for intérieur, sont toujours l’indice d’un repentir sincère, et ce n’est pas une expiation stérile que celle-là.

— N’est-ce pas, monsieur l’abbé ? cent mille écus restitués d’un coup, c’est rare ; moi, j’ai été plus curieux que vous ; mais que pouvait ma curiosité contre l’inébranlable discrétion de Jacques ? Aussi, j’ignore encore le nom de l’honnête homme qui faisait cette noble restitution.

— Quel qu’il soit — dit l’abbé — je suis certain qu’il est placé très-haut dans l’estime de Me  Ferrand.

— Cet honnête homme est en effet, monsieur l’abbé, placé très-haut dans mon estime — répondit le notaire avec une amertume mal dissimulée.

— Et ce n’est pas tout, monsieur l’abbé —