Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/321

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nêtes ouvriers c’est le salut, c’est l’espérance, c’est la vie… Et avec quelle fidélité ils s’acquitteront ! Ah ! monsieur, ce n’est pas là que vous trouverez des faillites… C’est une dette sacrée que celle que l’on a contractée pour donner du pain à sa femme et à ses enfants !

— Combien les éloges de M. l’abbé doivent t’être précieux, Jacques — dit Polidori — et combien il va t’en adresser encore… pour ta fondation du Mont-de-Piété gratuit !

— Comment ?

— Certainement, monsieur l’abbé ; Jacques n’a pas oublié cette question, qui est pour ainsi dire une annexe de sa banque des pauvres.

— Il serait vrai ! — s’écria le prêtre en joignant les mains avec admiration.

— Continue, Jacques — dit Polidori.

Le notaire continua d’une voix rapide ; car cette scène lui était odieuse :

« Les prêts-secours ont pour but de remédier à l’un des plus graves accidents de la vie ouvrière, l’interruption du travail. Ils ne seront donc absolument accordés qu’aux artisans qui manqueront d’ouvrage.

» Mais il reste à prévoir d’autres cruels em-