Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/332

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vécu que pour les tromper et les dépouiller… moi fonder des établissements philanthropiques… m’y forcer… par des moyens infernaux !… mais c’est donc le démon que ton maître ? — s’écria-t-il exaspéré, en s’arrêtant brusquement devant Polidori.

— Je n’ai pas de maître — répondit froidement celui-ci. — Ainsi que toi… j’ai un juge…

— Obéir comme un niais aux moindres ordres de cet homme ! — reprit Jacques Ferrand dont la rage redoublait. — Et ce prêtre… qu’à part moi j’ai si souvent raillé d’être, comme les autres, dupe de mon hypocrisie… chacune des louanges qu’il me donnait de bonne foi était un coup de poignard… Et me contraindre !… toujours me contraindre !…

— Sinon l’échafaud…

— Oh ! ne pouvoir échapper à cette domination fatale !… Mais enfin voilà plus d’un million que j’abandonne… S’il me reste avec cette maison cent mille francs, c’est tout au plus… Que peut-on vouloir encore ?

— Tu n’es pas au bout… Le prince sait par Badinot que ton homme de paille, Petit-Jean, n’était que ton prête-nom pour les prêts usu-