Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/333

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raires faits au vicomte de Saint-Remy, que tu as (toujours sous le nom de Petit-Jean) si rudement rançonné d’ailleurs pour ses faux. Les sommes que Saint-Remy a payées lui avaient été prêtées par une grande dame… probablement encore une restitution qui t’attend… Mais on l’ajourne sans doute parce qu’elle est plus délicate…

— Enchaîné… enchaîné ici !…

— Aussi solidement qu’avec un câble de fer…

— Toi… mon geôlier… misérable !

— Que veux-tu ?… selon le système du prince, rien de plus logique : il punit le crime par le crime, le complice par le complice.

— Oh ! rage !…

— Et malheureusement rage impuissante !… car, tant qu’il ne m’aura pas fait dire : — Jacques Ferrand est libre de quitter sa maison… je resterai à tes côtés, comme ton ombre… Écoute donc, ainsi que toi je mérite l’échafaud… Si je manque aux ordres que j’ai reçus comme ton geôlier, ma tête tombe !… Tu ne pouvais donc avoir un gardien plus incorruptible… Quant à fuir tous deux… impossible…