Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/65

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— Hélas ! si, je crois les savoir, ces raisons… j’ai lu ces papiers que vous aviez écrits pour moi, et que j’ai été chercher chez vous après votre emprisonnement… Là j’ai appris les dangers que vous aviez courus à votre arrivée à Paris, parce que vous vous êtes refusé à vous associer, en province, aux crimes du scélérat qui vous avait élevé… C’est même à la suite du dernier guet-apens qu’il vous a tendu que, pour le dérouter, vous avez quitté la rue du Temple… ne disant qu’à moi où vous alliez demeurer… Dans ces papiers-là… j’ai aussi lu autre chose — ajouta Rigolette en rougissant de nouveau et en baissant les yeux ; — j’ai lu des choses… que…

— Oh ! que vous auriez toujours ignorées, je vous le jure — s’écria vivement Germain sans le malheur qui me frappe… Mais, je vous en supplie, soyez tout à fait généreuse ; pardonnez-moi ces folies, oubliez-les ; autrefois seulement il m’était permis de me complaire dans ces rêves, quoique bien insensés.

Rigolette venait une seconde fois de tâcher d’amener un aveu sur les lèvres de Germain, en faisant allusion aux pensées remplies de