Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/180

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Ah !… sauvée !… sauvée miraculeusement d’une horrible mort… Avec quel bonheur je vous retrouve… moi qui, ainsi que vos amis, vous avais crue perdue… vous avais tant regrettée !

— Je suis aussi bien heureuse de vous revoir, madame ; car je n’ai jamais oublié vos bontés pour moi — dit Fleur-de-Marie, en répondant aux tendresses de madame d’Harville avec une grâce et une modestie charmantes.

— Ah ! vous ne savez pas quelle sera la surprise, la folle joie de vos amis qui, à cette heure, vous pleurent si amèrement…

Fleur-de-Marie, prenant par la main la Louve qui s’était retirée à l’écart, dit à madame d’Harville en la lui présentant :

— Puisque mon salut est si cher à mes bienfaiteurs, madame, permettez-moi de vous demander leurs bontés pour ma compagne, qui m’a sauvée au risque de sa vie…

— Soyez tranquille, mon enfant… vos amis prouveront à la brave Louve qu’ils savent que c’est à elle qu’ils doivent le bonheur de vous revoir.