Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/181

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La Louve, rouge, confuse, n’osant ni répondre ni lever les yeux sur madame d’Harville, tant la présence d’une femme de cette dignité lui imposait, n’avait pu cacher son étonnement en entendant Clémence prononcer son nom.

— Mais il n’y a pas un moment à perdre — reprit la marquise. — Je meurs d’impatience de vous emmener, Fleur-de-Marie ; j’ai apporté dans ma voiture un châle, un manteau bien chaud ; venez, venez, mon enfant… — Puis, s’adressant au comte : — Serez-vous assez bon, monsieur, pour donner mon adresse à cette courageuse femme, afin qu’elle puisse demain faire ses adieux à Fleur-de-Marie ? De la sorte vous serez bien forcée de venir nous voir — ajouta madame d’Harville en s’adressant à la Louve.

— Oh ! madame, j’irai, bien sûr — répondit celle-ci — puisque ce sera pour dire adieu à la Goualeuse ; j’aurais trop de chagrin de ne pouvoir pas l’embrasser encore une fois.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quelques minutes après, madame d’Harville et la Goualeuse étaient sur la route de Paris.