Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/240

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par une dernière punition… Dieu ne voudra-t-il pas que j’embrasse ma fille…

— Oh ! si… si… il sera touché de vos remords…

— Et vous… mon ami… en êtes-vous touché ?… me pardonnez-vous ?… Oh ! de grâce… dites-le… Tout à l’heure… quand… notre fille sera là, si elle arrive à temps, vous ne pourrez pas me pardonner devant elle… ce serait lui apprendre… combien j’ai été coupable… et cela… vous ne le voudrez pas… Une fois que je serai morte… qu’est-ce que cela vous fait qu’elle m’aime ?…

— Rassurez-vous… elle ne saura rien…

— Rodolphe… pardon !… oh… pardon !… Serez-vous sans pitié ?… Ne suis-je pas assez malheureuse ?…

— Eh bien… que Dieu vous pardonne le mal que vous avez fait à votre enfant… comme je vous pardonne celui que vous m’avez fait… malheureuse femme !

— Vous me pardonnez… du fond du cœur ?…

— Du fond du cœur !… — dit le prince d’une voix émue.