Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/260

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lui remettrez cette lettre. Vous et lui prendrez un fiacre ; vous vous rendrez tout de suite à un petit village appelé Bouqueval, près d’Écouen, route de Saint-Denis. Une fois là, vous demanderez madame Georges… et bien du plaisir. — Monsieur Rodolphe, je vais vous dire ; c’est que ce sera encore une journée de perdue, et, sans reproche, ça fera trois. — Rassurez-vous, ma voisine, vous trouverez de l’ouvrage chez madame Georges ; c’est une excellente pratique que je vous donne. — Si c’est comme ça, à la bonne heure, monsieur Rodolphe. — Adieu, ma voisine. — Adieu et merci, mon voisin. — Il part, et Germain arrive, je lui conte la chose ; M. Rodolphe ne pouvait pas nous tromper ; nous montons en voiture gais comme des fous, nous si tristes la veille… Jugez… nous arrivons… Ah ! ma bonne Louise… tenez, malgré moi, les larmes m’en viennent encore aux yeux… Cette madame Georges, que voilà devant nous, c’était la mère de Germain.

— Sa mère !!

— Mon Dieu, oui… sa mère, à qui on l’avait enlevé tout enfant, et qu’il n’espérait plus