Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/261

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revoir. Vous pensez leur bonheur à tous deux. Quand madame Georges a eu bien pleuré, bien embrassé son fils, ç’a été mon tour. M. Rodolphe lui avait sans doute écrit de bonnes choses de moi, car elle m’a dit, en me serrant dans ses bras, qu’elle savait ma conduite pour son fils. — Et si vous le voulez, ma mère — dit Germain — Rigolette sera votre fille aussi. — Si je le veux, mes enfants, de tout mon cœur ; je le sais, jamais tu ne trouveras une meilleure ni une plus gentille femme. — Nous voilà donc installés dans une belle ferme avec Germain, sa mère et mes oiseaux, que j’avais fait venir, pauvres petites bêtes ! pour qu’ils soient aussi de la partie. Quoique je n’aime pas la campagne, les jours passaient si vite que c’était comme un rêve ; je ne travaillais que pour mon plaisir ; j’aidais madame Georges, je me promenais avec Germain, je chantais, je sautais, c’était à en devenir folle… Enfin notre mariage est arrêté pour il y a eu hier quinze jours… La surveille, qui est-ce qui arrive dans une belle voiture ? Un grand gros monsieur chauve, l’air excellent, qui m’apporte, de la part de