Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/264

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tombe à une personne aussi charitable que M. Rodolphe !

— Sans doute il est bien riche, mais s’il n’était que cela. Ah ! ma bonne Louise, si vous saviez ce que c’est que M. Rodolphe !… Et moi qui lui ai fait porter mes paquets !! Mais patience… vous allez voir… La veille du mariage… le soir très-tard, le grand monsieur chauve arrive en poste ; M. Rodolphe ne pouvait pas venir… il était souffrant, mais le grand monsieur chauve venait le remplacer… C’est seulement alors, ma bonne Louise, que nous avons appris que votre bienfaiteur, que le nôtre, était… devinez quoi ?… un prince !

— Un prince ?

— Qu’est-ce que je dis, un prince… une Altesse Royale, un grand-duc régnant, un roi en petit… Germain m’a expliqué ça.

M. Rodolphe !…

— Hein ! ma pauvre Louise ! Et moi qui lui avais demandé de m’aider à cirer ma chambre !…

— Un prince… presque un roi ! C’est ça qu’il a tant de pouvoir pour faire le bien.

— Vous comprenez ma confusion, ma bonne Louise. Aussi, voyant que c’était presque un roi, je n’ai pas osé refuser la dot. Nous avons été